La maquette numérique urbaine ouvre des possibilités nouvelles pour les chantiers.
Exemple d’utilisation sur un chantier
Empêcher un engin de terrassement de toucher une canalisation
L’utilisation d’une « maquette numérique urbaine » dans laquelle est renseignée la position de chaque réseau est un préalable indispensable à cet usage.
La maquette numérique étant géopositionnée dans un système géodésique de référence, il devient alors possible au terrassier de géopositionner ses engins dans ce même système géodésique.
Grâce aux capteurs équipant l’engin, les coordonnées exactes de la zone de contact entre le terrain et de godet sont connues de l’ordinateur de bord. Dès lors une alerte peut être émise au conducteur pour lui signaler la proximité d’un réseau.
Selon le niveau de précision des recollements de réseau, qui dépend directement du sérieux que l’entreprise les ayant réalisés a mis à la réalisation de ses DOE (Dossiers d’Ouvrages Exécutés), la position sera plus ou moins fiable. Il sera alors souvent nécessaire d’ajouter une propriété « précision » (sous la forme d’un pourcentage estimé) aux ouvrages modélisés dans la maquette numérique urbaine.
L’emploi du BIM et de sa maquette ne résout ici en rien la vraie problématique qui gangrène les travaux publics : la fiabilité des DOE et la traçabilité globale des ouvrages réalisés en infrastructure. Sur ce terrain, des initiatives sont mises en place par le gouvernement (site internet « Construire Sans Détruire ») pour améliorer la fiabilité de ces recollements.
Toutefois, l’emploi d’une maquette permet d’éviter avec une grande efficacité les fautes d’inattention d’un conducteur d’engin. Nous nous situons ici dans le cas où la position des réseaux indiquée sur les plans de recollement était précise et correspondait bien à la réalité, mais où le conducteur d’engin a mal estimé sa position et a heurté un réseau. La maquette se situe donc comme une « aide à la conduite d’engin », semblable à un radar de recul en automobile.
Rappelons que les accidents provoqués par des engins de terrassement, comme l’électrisation en cas de contact avec un réseau électrique souterrain, sont responsables de plus de 84 000 journées d’arrêt de travail et d’une douzaine de décès par an en France (source : Evarisk).
Exigences matérielles | Un engin équipé d’un ordinateur de bord capable d’interpréter la maquette numérique urbaine et de s’y situer. | |
Exigences logicielles | Un logiciel de création de maquette numérique urbaine,
Le logiciel embarqué de l’engin |
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Exigences BIM | Détenir une maquette urbaine précise et fiable en termes de position et dimensions des réseaux enterrés |