En plus du gestionnaire, la maquette numérique peut également offrir des avantages pour l’occupant du bâtiment lui-même. Cet avatar réaliste du bâtiment permet d’assurer une surveillance spatiale en temps réelle de facteurs pour lesquels l’usager accorde une importance particulière. Cela peut aller de la surveillance des températures ambiantes et des mouvements calorifiques pour adapter la ventilation de manière segmentée dans le cadre d’un local industriel sensible, à une utilisation plus ludique pour « monsieur tout-le-monde ».
On aborde une thématique qui trouvera des applications de plus en plus présentes dans notre quotidien : la domotique. Commençons par une définition :
La domotique est l’ensemble des techniques de l’électronique, de physique du bâtiment, d’automatisme, de l’informatique et des télécommunications utilisées dans les bâtiments, plus ou moins « interopérables » et permettant de centraliser le contrôle des différents systèmes et sous-systèmes de la maison et de l’entreprise (chauffage, volets roulants, porte de garage, portail d’entrée, prises électriques, etc.). La domotique vise à apporter des solutions techniques pour répondre aux besoins de confort (gestion d’énergie, optimisation de l’éclairage et du chauffage), de sécurité (alarme) et de communication (commandes à distance, signaux visuels ou sonores, etc.) que l’on peut retrouver dans les maisons, les hôtels, les lieux publics, etc.
L’intégrateur-domoticien, un nouveau métier encore peu connu de la filière de la construction, trouvera pleinement son compte dans l’utilisation d’une maquette numérique. Il réalise la conception, la programmation et la mise en fonction de l’intelligence artificielle d’un bâtiment domotique. Détenir un avatar 3D sémantisé ajoute une dimension supplémentaire aux capacités d’analyse et de prise de décision des systèmes domotiques, qui peuvent alors utiliser les caractéristiques des pièces, des équipements qui la composent, des surfaces et volumes rend le système d’autant plus intelligent.
Programmer une séquence domotique de type : « adapter la puissance de chauffage en fonction des températures intérieures et extérieures, de la surface de la pièce, de la présence détectée ou non d’une personne dans la pièce, du type de pièce, de l’inertie des matériaux de construction composant la façade, de la performance thermique de la fenêtre et de la surface totale vitrée de la pièce » devient alors pleinement réaliste.
Dans le domaine de la domotique et du confort d’utilisation d’un ouvrage amélioré par une intelligence artificielle, les 2 limites sont l’imagination et les données sémantiques dont dispose le système pour prendre des décisions. Plus un algorithme aura des variables à tester, plus précise sera la décision finale.
Exigences matérielles | Un système domotique intégré | |
Exigences logicielles | Un moteur d’analyse capable d’exploiter les données sémantiques d’une maquette numérique de bâtiment et leurs caractéristiques dimensionnelles | |
Exigences BIM | Une maquette numérique sémantisée du bâtiment et de chaque pièce le composant et dont les informations entrent en adéquation avec l’usage projeté. |