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Localiser des usagers dans une maquette

Toujours dans le domaine de la sécurisation d’un bâtiment, le suivi des personnes peut se compléter par une gestion des droits d’accès combinant maquette numérique et détection RFID (communication par radiofréquence). La sécurisation des accès à certaines sections d’un ouvrage exploite le plus fréquemment cette technologie: chaque usager détient une carte contenant une puce, elle-même contenant les autorisations propres à l’usager.

Lorsque que ce dernier se présente devant une borne de détection, celle-ci annonce les droits requis pour ouvrir la porte sectionnelle, analyse les droits inclus dans la puce de l’usager et détermine si l’accès est autorisé ou non. Cet usage est tout ce qu’il y a de plus basique.

Coupler cet usage avec une maquette permet de retracer spatialement les mouvements d’une personne.

Si ce type d’usage reste impressionnant, il n’est pas sans poser de questions éthiques :

• Qui analyse et stocke ces données ?
• Quels usages en sont faits ?
• Comment accéder à ces données ?

Imaginez maintenant que cet usage soit dérivé vers une autre technologie, telle que le Wifi, le NFC ou tout autre type de connexion sans fil que vous possédez sur votre smartphone par exemple…

Fourniture de services personnalisés

Nous avons déjà évoqué le cas de Disneyland qui exploite la technologie RFID pour détecter le positionnement des visiteurs et le proposer des services personnalisés en faisant appel à leurs données personnelles, telles que les dates de naissance des enfants d’une famille scannée à un restaurant pour proposer un éventuel cadeau d’anniversaire.

Cet usage peut très largement être envisagé pour tout autre type de personnalisation de services.

Plantons un décor encore fictif à l’heure où j’écris ces lignes, mais pour combien de temps ?

2030 : Google ouvre un service de commercialisation des données personnelles à la demande, visant à offrir aux entreprises et publicitaires la possibilité de mieux connaitre les centres d’intérêts de leur clientèle. La galerie commerciale proche de chez vous a modélisé ses surfaces de vente dans une maquette numérique où chaque enseigne est un objet sémantisé : type de produits, de clientèle ciblée, montant moyen d’un panier.

Le centre commercial a également investi dans des capteurs de smartphones permettant de retracer la position des visiteurs. Ainsi, une maquette numérique en temps réel permet de croiser la position des utilisateurs avec les typologies de commerces. Le centre commercial peut exploiter le service de Big Data de Google pour acheter les données personnelles associées à chaque smartphone détecté lorsque celui-ci pénètre dans le centre. Lorsque l’usager approche d’un point de vente proche de ses centres d’intérêts, une alerte est émise sur son téléphone. Les usages marketings sont alors immenses :

• Envoi d’une réduction pour l’anniversaire,
• Notification de type : « votre cousin a acheté ce produit hier, faites comme lui ! »,
• Paiement avec le smartphone, qui en retour envoie à Google l’information sur l’achat, permettant d’affiner un peu plus la connaissance de l’usager et d’entretenir le cycle.

Si cet usage semble peu en lien avec la maquette numérique, ne vous y méprenez-pas : le positionnement dans un avatar virtuel d’un espace nécessite forcément l’utilisation d’un modèle 3D sémantisé, c’est-à-dire une maquette BIM.